L'initiative populaire radicale interdit les essais cliniques et risque ainsi de gravement nuire à la recherche et au système de santé suisses
«L'acceptation de l'initiative éliminerait une grande partie de la recherche biomédicale et rendrait impossible le développement de nouveaux médicaments en Suisse. En parallèle, les patients en Suisse se verraient refuser l'accès à des médicaments innovants, et une prise en charge médicale complète en Suisse deviendrait impossible», déclare Michael Altorfer, CEO de la Swiss Biotech Association, l'association industrielle des startups et PME suisses de biotechnologie qui développent des médicaments et des méthodes thérapeutiques innovantes.
La Suisse s’est établie comme l'un des principaux pôle de recherche au monde et dispose d'un excellent système de santé. Ces deux acquis sont remis en question par cette initiative radicale. Le développement de nouveaux médicaments est clairement réglementé par la loi dans tous les pays du monde. L'expérimentation animale et les essais cliniques sont inscrits partout comme une condition préalable obligatoire à l'approbation de nouveaux médicaments. Ces essais constituent donc une base importante pour le développement de médicaments innovants et susceptibles de sauver des vies.
La mise en oeuvre de l'initiative signifierait que les entreprises et les groupes de recherche universitaires basés en Suisse ne pourraient plus réaliser d'expérimentations animales et d'essais cliniques en Suisse. Par ailleurs, aucun nouveau médicament développé conformément aux règles d'approbation applicables au niveau international ne pourrait être importé en Suisse. L'acceptation de l'initiative aurait donc un effet néfaste sur les patients en Suisse et sur toutes les entreprises suisses innovantes qui développent ces médicaments vitaux. Les patients en Suisse ne pourraient plus bénéficier des nouveaux développements médicaux après l'adoption de l'initiative et seraient contraints de se rendre à l'étranger pour avoir accès aux nouveaux médicaments. Les entreprises de recherche suisses les plus innovantes seraient contraintes de quitter la Suisse. La Swiss Biotech Association s'oppose donc fermement à cette proposition radicale, car elle détruirait l'un des pôles biotechnologiques les plus performants au monde et affecterait massivement le système de santé et les patients en Suisse.